Et si l'on parlait de... cultiver la nostalgie

Publié le par La Plume de Chalifert

Vous qui traversez ce village sans prendre garde, ni aux panneaux de circulation, ni à ses habitants en leur coupant la route sans égards, et encore moins à son caractère en voie de disparition, prenez le temps, pour une fois, d'y arrêter vos yeux quelques minutes.

Tout d'abord, avant même d'y entrer, admirez ces champs qui vont un jour disparaître sous le béton alors que le blé, l'orge, l'avoine les embellissaient au mois de juillet.

Puis, accueillis par un panneau fleuri, pénétrez lentement (30km) sous la voûte du platane remarquable qui en délimite le territoire.

Autrefois, il y au moins deux ans, avant que les grues ne défigurent le paysage, un arbre mystérieux trônait au milieu de ces champs.

Pour quelque raison inconnue, il a été abattu. A titre préventif peut-être puisque le champ continue d'être cultivé au grand bonheur de tous ceux qui aiment la terre !

En traversant le village calmement - ce qui est pratiquement impossible puisque le goulet d'étranglement qui suit l'entrée provoque à tout heure des embouteillages, chacun se croyant autorisé à passer, au mépris des panneaux - on peut admirer, sur la droite, la dernière maison au crépi orange. L'avant-dernière fut la défunte ferme.

In memoriam :

Au cours de la traversée du village, on peut admirer les roses de la Guillemette.

A la sortie, et par un jour où l'orage menaçait, la Tour Taratte bravant les éléments.

Et s'en sortant vaillamment !

Près de là, le pittoresque arrêt de bus décoré d'azulejos (à l'arrêt pendant le mois d'août wink)

Heureusement, l'on s'est aperçu (à temps ?) des vertus des fleurs des champs pour la pollinisation des espèces et qui attirent mille et une abeilles et bourdons. Des champs en jachère ont été ensemencés de graines dont les fleurs sont plus belles les unes que les autres.

Quand reviendra-t-il le temps des "gentils coquelicots Mesdames, gentils coquelicots, Messieurs ?"

La Plume 

 

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