De l'abeille noire à l'Abeille Bourbon

Ni Maléfique, ni alcoolique !

Quelques semaines après que municipalité de Chalifert ait introduit des ruches au pied de la tour Taratte pour y recueillir, le moment venu, le fruit du dur labeur des abeilles, j’ai eu la belle opportunité de voyager au-delà de la fin de la terre de France.

 

   

Détachée du Finistère, l’île d’Ouessant, sauvagement découpée, aux falaises abruptes, s’offre aux vents violents, aux vagues puissantes et à une pluie battante ou un crachin pénétrant.

La vie sur ce petit bout de terre de 8km sur 4km, n’a rien d’enviable, et pourtant ceux qui y sont attachés essayent de résister et de préserver un patrimoine inestimable : l’Abeille Noire Bretonne.

A l’heure où toutes les abeilles tendent à disparaître de la planète menaçant son équilibre écologique, cette espèce, particulièrement rustique et résistante, se reproduit au calme dans le sanctuaire d’Ouessant et l’on peut ensuite exporter ses reines dans toute l’Europe.

Nourrie des fleurs de l’île, elle donne un miel doux et légèrement mentholé à la mi-juin, puis épais et foncé aux parfums de bruyères en fin de saison.

 

Le phare du Stiff, abrite une exposition dédiée au gardien, Michel, qui pendant 30 ans alluma sa lampe chaque jour, à l’île et à ses abeilles.

 

Les sauveteurs en mer ont accolé au nom de leurs remorqueurs celui de cet insecte si important pour la sauvegarde de l’humanité.

Ainsi, l’Abeille Bourbon (rien à voir avec le whisky), l’Abeille Flandre, l’Abeille Liberté, l’Abeille Languedoc, l’Abeille Normandie, sont, pour la plupart basées à Brest et continuent, au péril de la vie des hommes qui en composent l’équipage, à secourir chalutiers, paquebots etc. lorsque la mer se fait trop méchante.

Y aura-t-il un jour une « Abeille Chalifert » ? Non pas pour le secours en mer, ni en Marne, mais seulement pour son action en faveur de l’écologie ?

La Plume

Publié le 21 juillet 2012