Des travaux d'Hercule

Publié le par La Plume de Chalifert

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Faut-il pleurer sur le passé ?

 

Il y a bien longtemps, le bureau de "l’omnibus tiré par des chevaux", faisait office d’épicerie et vendait des spiritueux.

Le petit café du coin qui lui faisait face, arborait également l’enseigne d’épicerie, vendait du vin, et avait la licence lui permettant de proposer timbres et surtout, tabac et cigarettes.

De mémoire de Chaliférois, on n’a jamais entendu dire que la concurrence fut telle qu’il y ait eu mort d’homme dans le village.

Cela voudrait-il dire que, malgré une population très peu nombreuse, les deux maisons faisaient suffisamment d’affaires pour vivre correctement ? Ou que les habitants de l’époque buvaient assez pour remplir les caisses des deux épiceries ?

Dans les années 1950, la petite épicerie de l’omnibus, tenta tant bien que mal de survivre. Sa propriétaire, que l’on appelait gentiment « la mère Luquet » proposait un assortiment de produits secs et frais, et surtout des confiseries, très appréciées des enfants. A sa mort, dans les années 1970 personne ne la remplaça.

Le café resta donc le seul lieu de rencontre des Chaliférois. Dans d’épais nuages de fumée, les clients venaient consommer, jouer aux cartes… Plus tard, après plusieurs propriétaires successifs, l’un d’eux fit le pari d’y installer une crêperie : « Le Triskel », qui fut un échec.

En 2009, d’imprudents jeunes gens mirent le feu à l’étage supérieur de la maison. Pendant 4 ans, le toit calciné du café du coin blessa le ciel.

En ce mois de mai 2013 il est tombé, pierre après pierre, sous les coups remarquablement organisés des ouvriers chargés de le détruire. Il ne reste plus maintenant qu’un emballage mural qui m’a fait penser à l’artiste Christo qui emballa si bien le Pont Neuf à Paris et bien d’autres lieux prestigieux.

Enfin, si cette image me vient à l’esprit, le mur du café n’a vraiment rien à voir avec un monument historique quelconque !

Mais peut-être, déshabillé, pourrait-il devenir le champ d’action de quelque artiste peintre spécialisé dans les trompe-l’œil ?

La Plumefourniture encrier plume

 

PS : cette petite chronique n’a pas la prétention  d'être historiquement parfaite. Si l’une ou l’un des lecteurs souhaite y ajouter ses propres souvenirs, merci de me contacter à chalifplume@gmail.com 

 

 

 

 

 

 

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